Il y a des instants dans la vie où quelque chose bascule.
Pas à cause d’un événement extérieur, d’une rencontre ou d’une révélation spectaculaire. Mais parce qu’à l’intérieur, un espace oublié s’ouvre soudainement. Un espace qui n’a pas besoin de mots. Qui ne demande rien. Qui est juste là. Pur. Inconditionnel. Vivant.
Cet espace, je l’ai rencontré pour la première fois il y a trois ans, lors d’une cérémonie cacao.
Je pensais venir y connecter un peu plus à mon cœur, à mes ressentis. Mais rien ne m’avait préparée à ce que j’allais vivre ce jour-là : l’amour. Le vrai. Celui qui ne dépend de rien. Celui qui EST.
Ce n’est pas facile de mettre des mots sur cette expérience. Parce qu’il ne s’agit pas d’un simple "moment émouvant". Il ne s’agit pas non plus de tomber amoureux de la vie.
Ce jour-là, mon cœur s’est ouvert, oui. Mais pas comme on ouvre une porte. Il s’est dilaté. Il s’est expansé. Il s’est dissout dans l’air. Dans les feuilles. Dans le ciel. Dans les couleurs. J’aimais tout. Pas seulement les êtres vivants, pas seulement la nature, pas seulement les gens. J’aimais l’air. J’aimais la lumière. J’aimais les murs, les ombres, les sons. Je ressentais de l’amour pour une goutte d’eau. Pour une fourmi. Pour la poussière dans la lumière.
Et je me suis sentie, à la fois minuscule et infinie. Comme si j’étais devenue le Tout, en étant pourtant encore dans mon corps. Une sensation d’unité, d’interconnexion, mais surtout : d’amour. Un amour pur, enveloppant, immense, sans attente, sans manque, sans besoin.
Ce n’était pas la première fois que je m’approchais de cette fréquence. J’avais déjà effleuré cette sensation lors de pratiques de yoga, notamment celles qui activaient le chakra du cœur. Le corps s’ouvrait, l’énergie circulait.
J’y suis revenue. Plusieurs fois.
Lors de transes. Lors d’états modifiés de conscience. Lors d’hypnoses profondes.
Puis, peu à peu, dans mes soins vibratoires, dans mes transmissions énergétiques… Cette vibration d’amour a commencé à devenir une alliée. Une force. Une boussole.
Il m’est arrivé de me retrouver face à des énergies sombres, denses, bloquées. Des nœuds anciens, des blessures profondes, des mémoires lourdes.
Et cet amour que j’avais canalisé, devenait plus fort que tout. Il enveloppait. Il illuminait.
Et dans cette lumière, tout ce qui n’était pas amour finissait par se dissoudre.
J’ai compris que l’amour est un soin. Mais pas n’importe quel soin : un soin d’âme. Un soin de l’essence. Il reconnecte, il réaccorde, il transmute.
Depuis, l’amour divin est devenu mon axe, ma boussole intérieure.
Je l’écoute pour choisir. Je le ressens pour créer. Je m’y relie pour décider. C’est devenu un pilier. Une manière d’habiter la vie.
Parfois, la nuit, je me vois baignée dans une lumière douce et immense. Traversée par des flux d’amour.
C’est une extase vibratoire. Un orgasme de l’âme. Un état de grâce pure. Comme si l’univers me prenait dans ses bras, avec une intensité inégalable.
Ces moments m’ont enseigné.
Ils m’ont montré des sagesses, transmis des codes.
Et ils ont laissé en moi un espace intérieur de paix, de foi, de sécurité profonde.
Aujourd’hui, cet amour divin est un feu doux et constant à l’intérieur.
Il me guide, me rassure, me recentre.
Il m’aide à choisir l’amour plutôt que la peur.
La confiance plutôt que le contrôle.
L’ouverture plutôt que la fermeture.
Et dans mes soins, mes transmissions, mes mots, mes silences… c’est lui que je cherche à transmettre.
Parce qu’il est la guérison. Parce qu’il est la vérité. Parce qu’il est l’origine.